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Avec seize chapitres, son évangile est le plus court et le plus ancien des quatre textes, rédigé vers 65-70, probablement à Rome. Il est écrit pour capter l'attention d'un auditoire et pour être retenu par cœur. L'auteur en serait le jeune Jean, surnommé Marc, fils de Marie chez qui la première communauté chrétienne de Jérusalem se réunissait pour prier. Il accompagne Paul et Barnabé dans leur mission à Chypre. Peu après, il refuse de suivre Paul, en partance pour l'Asie Mineure. Il préfère rentrer à Jérusalem. Paul lui en voudra, un moment, de ce lâchage : il préféra se séparer de Barnabé plutôt que de reprendre Marc. Mais Marc se racheta et deviendra le visiteur du vieux prisonnier à Rome. Dans le même temps, Pierre le traite comme un fils. Certains considèrent que Marc aurait été l'évangélisateur de l'Egypte. Ce n'est pas invraisemblable. D'autres affirment que son corps serait désormais à Venise. Après tout, pourquoi pas ? En tous cas, il fut un fidèle secrétaire pour Pierre. Ce livre est destiné à un public romain, ébranlé par les persécutions de Néron, qui connaît mal le judaïsme palestinien. Marc cite peu la Bible, et il explique les mots et les usages juifs. Son écriture grecque est populaire, facile d'accès, pleine de vie. Il présente Jésus comme libre, refusant d'être le Messie politique et royal que les Juifs attendaient. Il est ouvert aux non-juifs. Dans son texte, il insiste sur une approche du Christ comme étant le fils de Dieu ; c'est le centurion romain, donc étranger au monde juif, qui donne la clé finale, au pied de la croix : « Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu ». Au centre de cet évangile, la croix. Chaque lecteur comprend ainsi que lui aussi doit prendre ce risque-là.
Chacun des quatre évangélistes est représenté par un des Quatre Vivants de l'Apocalypse. Pour Marc, c'est le lion qu'on représente ailé.
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