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L'Equipe de rédaction du bulletin a rencontré le père André BOUVY récemment nommé sur la paroisse de Meyzieu.
« Vous venez d'arriver à Meyzieu et nous aimerions mieux vous connaître ». A.B. : « Cela est bien naturel : je suis prêtre depuis 45 ans. Au début faiblard, mon état maladif nécessitant de saines conditions climatiques, j'ai été nommé dans la ville de DIE. Dans ce ministère très intéressant, j'ai rencontré de nombreux croyants et une forte communauté protestante (30 % environ de la population).»
« L'œcuménisme était-il déjà vivant ? ». A.B. : « Oui, et nous avons même pu nous rencontrer sur des thèmes encore d'actualité, comme les journées de la Paix, avec Pax Christi, La Cimade et le mouvement de la Paix. Un second ministère qui a été important pour moi, m'a fait aller à Villeurbanne, dans une communauté très différente, rassemblant des personnes d'origines, de cultures extrêmement variées. Le milieu hospitalier était très présent bien sûr. Un troisième ministère plus long m'a conduit, durant 16 ans, dans la région de Vienne, avec des communes de la Loire, du Rhône et de l'Isère. J'ai rencontré un univers mixte, avec des agriculteurs implantés depuis longtemps et des résidents travaillant dans les villes avoisinantes. Je me suis occupé du CMR (Chrétiens en Monde Rural) et j'ai participé à la création d'un conseil pastoral de secteur afin de donner la place nécessaire aux laïcs
» .
« Vous découvrez encore une autre paroisse. Quelles ont été vos premières impressions ? » . A.B. : « J'ai trouvé à Meyzieu une communauté qui vit, qui s'exprime, qui accueille, qui prépare ses liturgies. En résumé, beaucoup de laïcs compétents et actifs
» .
« Vous avez voulu quitter Vienne et sa région, pourquoi ? ». A.B. : « J'ai effectivement souhaité ce changement pour vivre autrement, pour continuer à donner de la vie dans l'Église, pour "laisser pousser" là où j'espère avoir un peu semé, pour tenter une autre chance. Partir, c'est aussi, je pense, donner un peu de liberté à d'autres ».
« Dans cette "dynamique d'engendrement" pouvez-vous nous parler de vos idées, de vos projets ? ». A.B. : « Pour engendrer, il ne faut pas être seul. Les baptisés de ce pays sont des par¬tenaires pour l'essor apostolique : en particulier les militants, ceux qui sont engagés dans les services de tous ordres, mais pas seulement eux : les rejoignent tous ceux qui sont des "pierres vivantes" et qui doivent prendre leur place dans l'Église. Je souhaite que mon Église, par nos services vécus ensemble, puisse apporter une "Espérance" , le pardon, la joie, la paix ».
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